
Clara Barbey, la Caennaise vice-championne du monde de baby-foot
- il y a 1 heure
- 3 min de lecture
(Photo Clara Barbey)
Originaire de Caen et licenciée au club de Mondeville, Clara Barbey a rapidement trouvé sa place dans le monde du baby-foot, jusqu’à atteindre le rang de vice-championne du monde. Un parcours fulgurant, né d’une curiosité de collégienne et porté par une passion pour la compétition.
Des débuts au collège
C’est sur les temps de pause, au collège, que Clara a découvert le baby-foot. Le déclic véritable viendra plus tard, après la pandémie :
« Je cherchais un nouveau sport à pratiquer et j’ai vu qu’il existait un club pas très loin de chez moi. J’ai fait quelques entraînements et j’ai tout de suite accroché. Il y a vraiment une grande différence entre le jeu de bar/loisir et le jeu en club axé sur la compétition. J’ai tout de suite aimé apprendre de nouvelles techniques et les règles officielles. »
Habituée depuis toujours à la pratique compétitive, elle ne pouvait se contenter d’un jeu de loisir : le baby-foot devenait une nouvelle arène pour s’exprimer.
Un premier tournoi décisif
En 2021, Clara participe à son tout premier tournoi, l’Open National de Montreuil-sur-Mer. L’expérience est marquante :
« J’étais un peu perdue, je n’avais pas trop de repères, je connaissais seulement les joueurs de mon club. Mais j’ai fini 4e en simple, à ma plus grande surprise. Ça m’a donné envie de continuer et de voir jusqu’où je pouvais aller. »
Une progression rapide
Dès sa première saison, la Mondevillaise multiplie les voyages à l’étranger pour acquérir de l’expérience et se frotter aux meilleurs. Une stratégie payante :
« En France, on n’est pas très nombreuses, on affronte souvent les mêmes joueuses. Jouer à l’étranger, c’est l’occasion d’apprendre de nouveaux styles de jeu, d’autres techniques, et de progresser plus vite. »
Cette ouverture internationale lui permet d’évoluer sur les cinq tables officielles (française, américaine, autrichienne, allemande et italienne) et de construire un jeu polyvalent.
L’expérience mondiale
Le championnat du monde reste un souvenir à part :
« C’est une compétition qui a lieu seulement tous les trois ans, un peu comme les JO du baby-foot. L’intensité était incroyable, chaque point comptait encore plus que d’habitude. J’ai aussi découvert des nations qu’on voit rarement, comme le Japon, la Chine, le Népal ou l’Inde. »
Malgré l’auto-arbitrage, la compétition s’est déroulée dans un climat globalement respectueux, mais sous une forte pression.
Les coulisses de son style de jeu
Clara s’appuie sur plusieurs techniques selon la table :
Main ouverte sur le Bonzini, une approche inspirée des Allemands, qui accélère la vitesse des tirs.
Main fermée, la technique française traditionnelle, qu’elle utilise aussi sur les tables étrangères.
Le snake, un tir spectaculaire et extrêmement rapide basé sur une rotation de 360°.
Des sacrifices pour progresser
Le chemin vers le très haut niveau n’a pas été simple :
« Ma première année, je passais entre 4 et 6 heures par jour à m’entraîner. J’ai aussi investi dans deux tables, un Bonzini et un Leonhart. C’est un sport qui coûte cher, entre les tables, les déplacements et les tournois. Sans sponsors, il faut faire des choix. »
Trouver l’équilibre
Malgré les contraintes, Clara parvient à concilier son sport avec sa vie personnelle et professionnelle :
« Mes proches font aussi beaucoup de sport, donc c’est plus simple. Avec une bonne organisation, ça reste possible. »
Aujourd’hui, Clara Barbey, licenciée à Mondeville, incarne une nouvelle génération de joueuses françaises capables de rivaliser au plus haut niveau mondial. Sa détermination, son goût pour l’apprentissage et son engagement dans la compétition laissent présager encore de belles pages à écrire dans l’histoire du baby-foot.
Julien Forte
Commentaires