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Du terrain au visuel : Azaline, la stratège de l’ombre

  • 11 août
  • 4 min de lecture

(Photo Caen HB)


Portrait d’une communicante passionnée au cœur du sport caennais.


À seulement 26 ans, Azaline Gaubert a su transformer sa passion pour l’image et la communication en un métier à part entière. Originaire de Caen, elle a fondé en 2023 sa propre micro-entreprise : Azapro. Une structure pensée pour répondre aux besoins en communication des clubs sportifs, des entreprises, mais aussi des particuliers.


Azapro : Capturer l’essence, créer l’impact 


« Mon domaine de prédilection est le sport, mais j’exerce aussi dans d’autres secteurs dans le cadre de mes missions de photographe ou graphiste. »


Ce choix du nom, Azapro, ne doit rien au hasard. En y intégrant une partie de son prénom, original et reconnaissable, elle ancre déjà une identité forte. Mais c’est aussi une manière d’exprimer sa vision du métier.


« Capturer l’essence, créer l’impact, c’est vraiment ma devise. M’imprégner du brief, de la demande, du projet, du club, des personnes, afin de retranscrire au mieux de manière importante et qui a du sens. »


Au cœur des Vikings et de l’AS Ifs


Aujourd’hui, elle est à la fois community manager des Vikings de Caen et de l’AS Ifs, deux structures qu’elle accompagne au quotidien, bien au-delà d’une simple prestation technique.


« Je suis arrivée aux Vikings le jour de l’inauguration du Palais des Sports grâce à Hilde van Herwijnen (ancienne CM des Vikings). Depuis, je suis chargée de toute la communication réseaux sociaux de l’équipe pro, en lien avec Julien Georges (responsable développement) et Thomas Lamora (président). De l’idée jusqu’à la publication, je gère chaque étape.»


Depuis, elle anime les réseaux sociaux du club professionnel avec passion et rigueur. Elle imagine les contenus, les crée, les met en forme, puis les diffuse, toujours en coordination avec l’équipe interne.


« Ma mission consiste à animer les réseaux sociaux : de l’idée, à la création de contenu, jusqu’à la mise en forme et à la publication. »


À l’AS Ifs, où elle a commencé en alternance en 2022, son rôle est encore plus large. Avec le soutien de Camille Colleuc et du président André Festou, elle structure la stratégie de communication du club de football amateur, tout en assurant sa mise en œuvre, des supports imprimés aux publications digitales.


« C’est à moi de structurer et de mettre en place la meilleure stratégie de communication pour faire rayonner le projet du club, valoriser les actions mises en place, et assurer les bases de la communication du football amateur. »


Mais ce qui fait la différence chez Azaline, c’est l’implication. Elle ne se contente pas d’exécuter une mission : elle vit le club. Sa présence sur le terrain, son investissement bénévole, sa capacité à tisser du lien avec les équipes font toute la richesse de son travail.


« Il faut surtout s’imprégner de l’ambiance, des valeurs et des personnes qui composent le club en y passant du temps. Cette collaboration avec des clubs de sport ne peut pas s’arrêter aux missions réalisées, il faut créer des liens, cela accroît la créativité et permet de mieux retranscrire l’identité du club. »


Derrière l’écran, un vrai métier !


Être community manager, ce n’est pas simplement publier sur les réseaux. C’est anticiper les moments forts, les préparer, tout en gardant la capacité d’improviser. Une double compétence où l’organisation fait toute la différence :


« On connaît les temps forts à l’avance sur une saison, donc j’essaie de prévoir un maximum et de réduire les autres projets autour. Mais il faut aussi être prêt à dégainer une idée en une minute. »


Lorsqu’un match, une annonce de transfert ou une actualité imprévue surgit, il faut parfois agir dans l’urgence, tout en maintenant un haut niveau de qualité. Une rigueur essentielle dans un monde où chaque publication compte.


La conception d’un post peut ainsi varier énormément. Certains nécessitent une longue réflexion, des recherches, des échanges, des déclinaisons graphiques. D’autres naissent d’un détail, d’un clin d’œil, d’une photo oubliée dans les archives.


« Parfois il suffit d’une photo d’archive, 10 minutes et paf ça explose ! (CF : le short de Reyhan ZUZO pour info on l’avait vraiment perdu). »


La force d’Azaline, c’est aussi sa polyvalence. Elle ne se contente pas de gérer les réseaux sociaux : elle maîtrise la photo, le graphisme, la vidéo, la direction artistique. Une vraie boîte à outils qui lui permet de gérer un projet de A à Z.


« C’est parce que je maîtrise ces outils complémentaires que j’ai osé me lancer. Dans un marché freelance très concurrentiel, il faut savoir tout faire ou presque. Je jongle assez naturellement entre la photo, le graphisme, la vidéo et le CM, car elles sont toutes liées et me permettent de gérer des projets de A à Z. »


Une aventure qui a commencé par hasard


Et pourtant, rien ne la prédestinait à devenir indépendante. À la base, elle pensait simplement terminer ses études et chercher un CDI. Mais tout a changé le jour où une agente de joueuses de basket l’a contactée via Instagram : « Une agent de joueuse de basket m’a contactée, Lauren Neaves, et m’a demandé “ça coûte combien ?” Et là… ça a fait tilt. »


Cette prise de conscience a été le déclencheur. D’un simple compte Instagram, elle est passée à une micro-entreprise, tout en écrivant son mémoire de fin d’études sur cette aventure. Dans la foulée, elle réalisait une campagne d’affichage pour le métro parisien, tout en commençant ses missions pour l’AS Ifs et les Vikings.


Et demain ?


Aujourd’hui, elle préfère rester seule aux commandes de son entreprise. Pas de projet d’agence pour l’instant, même si elle garde les portes ouvertes à l’avenir. Elle s’organise d’une saison sur l’autre, en adaptant ses missions à ses ambitions.


« Je suis bien comme ça. J’essaie de planifier l’ensemble de mes missions d’une saison sur l’autre pour m’assurer une stabilité financière, mais je suis plutôt du genre à vivre au jour le jour. »


Quant à la suite, elle ne la prévoit pas en détail. Ce qui compte pour elle, c’est de continuer à apprendre, à créer, et à apporter de la valeur à ceux qui lui font confiance : « À court terme : continuer à m’éclater dans ce que je fais et aider mes clients. À long terme : pourquoi pas faire ça toute ma vie, et je m’en donnerai les moyens. »


Azapro a déjà conquis plusieurs clubs et partenaires en Normandie. Avec son énergie, sa créativité et sa capacité à capter l’essence de chaque projet, nul doute qu’Azaline continuera à faire rayonner le sport local… et bien au-delà.


Julien Forte



 
 
 

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