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Ella Almuneau, nouvelle recrue du SM Caen : “Le rêve est gratuit, mais la réalité a un prix”

  • 8 août
  • 4 min de lecture

(Photo Ella Almuneau)


À l’aube de cette nouvelle saison, le Stade Malherbe Caen féminin enregistre l’arrivée d’Ella Almuneau, une jeune joueuse prometteuse au parcours déjà riche. Formée dans le sud de la France, passée par plusieurs clubs reconnus et par le Pôle Espoirs de Castelmaurou, elle rejoint la Normandie avec une détermination sans faille. Entretien.


Tu as été formée à l’US Trèfle : que retiens-tu de tes premières années dans ce club ?


J’ai suivi les pas de mon père en intégrant l’US Trèfle, où j’ai passé mes quatre premières années à jouer aux côtés des garçons. Ce sont des souvenirs fondateurs, une période où j’ai appris les bases, mais aussi l’envie de me dépasser. Ensuite, j’ai poursuivi au FC Sussargues pendant deux saisons, ce qui m’a permis de continuer à progresser jusqu’à être repérée par le MHSC.


À quel moment as-tu senti que le football pouvait devenir plus qu’une passion ?


C’est vraiment au moment de mon arrivée au MHSC que j’ai réalisé que le football pouvait être plus qu’un simple loisir. Pouvoir observer les professionnelles à l’entraînement, côtoyer un environnement d’excellence… ça m’a donné l’envie de viser haut et de travailler chaque jour pour y arriver.


Tu as connu plusieurs clubs comme Montpellier, Nîmes ou Béziers. En quoi ces expériences ont-elles été formatrices ?


Chacun de ces clubs m’a apporté quelque chose de différent. À Montpellier, malgré les années Covid, j’ai été inspirée par le niveau d’exigence. À Nîmes, j’ai été surclassée avec les U16 à seulement 13 ans, ce qui m’a permis de grandir vite, et j’ai vécu une montée mémorable en U19 National. Enfin, à Béziers, nous avions un projet ambitieux qui nous a poussées à toujours viser plus haut, même si nous avons échoué aux portes des barrages. Toutes ces étapes m’ont forgée autant mentalement que sportivement.


Y a-t-il un moment marquant dans un de ces clubs qui t’a particulièrement inspirée ?


L’accession en U19 Nationaux avec Nîmes reste un souvenir très fort. C’est le genre d’accomplissement collectif qui soude un groupe et marque une carrière. Même si la suite en U19 n’a pas été simple, cette saison-là m’a beaucoup appris sur l’exigence du haut niveau.


Intégrer Castelmaurou est une étape importante. Comment as-tu vécu cette immersion dans une structure d’excellence ?


Ça a été une véritable bascule dans ma vie. Partir à 14 ans à Toulouse, c’est accepter très tôt les sacrifices que demande cette passion. Castelmaurou m’a énormément appris : sur moi-même, sur la gestion de la pression, sur l’autonomie. Ce fut un tremplin. J’y ai côtoyé des joueuses talentueuses, des coachs exigeants et bienveillants, comme Jérôme Beaulande, que je remercie profondément. Sa phrase « le rêve est gratuit, mais la réalité a un prix » m’a souvent accompagnée.


Que t’a apporté cette formation, sur le plan sportif et personnel ?


Beaucoup de rigueur et de résilience. J’ai aussi appris à concilier les études et le football, ce qui m’a permis d’obtenir mon bac. Le soutien que nous avions, que ce soit scolaire ou humain, a été précieux. Malgré l’exigence quotidienne, j’ai découvert de vraies valeurs : la solidarité entre coéquipières, le respect, et la volonté d’aller toujours plus loin.


Tu rejoins le SM Caen cette saison : qu’est-ce qui t’a convaincue ?


Tout d’abord, je suis très heureuse de rejoindre ce grand club. J’ai eu l’opportunité d’y effectuer une semaine d’essai en février, et j’en suis ressortie avec de très bonnes impressions. Les valeurs, l’accueil chaleureux, l’ambition et le niveau d’exigence que j’y ai découverts m’ont tout de suite plu. C’est exactement ce que je recherchais, et ce que l’on ne retrouve pas toujours dans les clubs du Sud.


Comment s’est passée ta première prise de contact avec le club ?


Très bien. L’accueil a été chaleureux, et j’ai senti une vraie cohésion dans le groupe. Les échanges avec le staff ont été clairs et motivants, ce qui donne envie de s’impliquer dès le premier jour.


As-tu déjà échangé avec l’entraîneur sur ton rôle dans le projet de jeu ?


La préparation vient à peine de commencer, il faut d’abord que chacune fasse ses preuves. Les choses viendront naturellement par la suite. Je suis prête à me battre pour gagner ma place et apporter ce que je peux à l’équipe.


Quels sont tes objectifs personnels pour cette première saison sous les couleurs du SM Caen ?


Mes objectifs personnels sont avant tout de donner le meilleur de moi-même, en étant accompagnée de mes coéquipières, auprès desquelles j’ai beaucoup à apprendre. Étant entourée de joueuses plus expérimentées, je compte tirer un maximum de cette opportunité pour progresser. Enfin, j’espère contribuer à amener ce club le plus loin possible, bien évidemment.


Comment arrives-tu à concilier vie scolaire, exigences sportives et ambitions personnelles ?


Depuis mon entrée au Pôle Espoir à l’âge de 14 ans, j’ai appris à concilier les différentes exigences de la vie sportive, scolaire et personnelle. Cette année, le niveau d’exigence est encore plus élevé, je le sais, mais je suis prête à m’organiser et à faire en sorte de performer dans tous les domaines.



Avec son humilité, sa maturité et sa détermination, Ella Almuneau incarne parfaitement les valeurs du SM Caen. Une recrue pleine de promesses pour une saison qui s’annonce riche en défis.


Julien Forte

 
 
 

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