
Fanny Rivière : « À Colombelles, j’ai trouvé le bon équilibre entre ambition et plaisir »
- 4 oct.
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(Photo Ligne Sport)
Avant de briller sur les parquets, Fanny Rivière excellait sur les pistes d’athlétisme. « J’ai commencé par l’athlé, c’était un sport qui me correspondait bien, j’aimais le goût de l’effort et le dépassement de soi », confie-t-elle.
Mais à 14 ans, le destin en a décidé autrement : « Grâce à un ami, j’ai participé à un tournoi de handball… et j’ai tout de suite accroché. »
Elle débute alors au Molay Littry, sous la houlette de Fabrice Mahieu, avant d’intégrer le CREF de Caen. « C’était une belle étape, j’ai beaucoup appris, mais une fracture du tibia m’a stoppée net », raconte-t-elle. Loin de se décourager, Fanny rebondit à Saint-Lô, où elle passera huit saisons, dont plusieurs en Nationale 3. « Saint-Lô, c’est une grande partie de mon parcours. J’y ai grandi sportivement et humainement. »
« Le collectif m’a tout de suite plu »
Si l’athlétisme lui a apporté discipline et rigueur, Fanny avoue qu’il lui manquait quelque chose. « L’athlé, c’est un sport magnifique, mais j’avais envie de partager mes émotions, mes victoires et mes défaites. Le handball m’a offert cette dimension collective. »
Et puis, le rôle particulier d’une joueuse gauchère a été un vrai déclic : « J’ai compris que j’avais une place à part sur le terrain. C’est ce qui m’a donné envie d’aller plus loin. Très vite, le hand est devenu une vraie passion. »

« Le projet de Colombelles m’a parlé tout de suite »
Cet été, Fanny Rivière rejoint le club de Colombelles, séduit par le discours et la vision de l’entraîneur. « Il m’a présenté un projet clair et ambitieux : un groupe de 20 joueuses pour viser la montée en N1. J’ai senti une vraie cohérence, une envie de progresser ensemble. C’était exactement ce que je cherchais. »
Elle ne cache pas son enthousiasme à l’idée de relever ce nouveau défi : « Colombelles, c’est un club structuré, avec des valeurs fortes et une belle dynamique. C’est l’environnement parfait pour franchir un cap. »
« La concurrence est saine et motivante »
L’intégration s’est faite naturellement. « Dès mon arrivée, j’ai été super bien accueillie. Les filles m’ont mise à l’aise, il y a une vraie bienveillance dans le groupe. »
Elle insiste sur la qualité humaine du vestiaire : « On rigole, on se soutient, et en même temps on se pousse à donner le meilleur. La concurrence est positive : elle nous tire toutes vers le haut. »
Pour Fanny, le collectif de Colombelles possède des atouts indéniables : « On a trouvé un bon équilibre entre joueuses expérimentées et jeunes pleines d’énergie. Celles qui ont connu la N1 ou la D2 apportent de la maîtrise, et les plus jeunes amènent beaucoup de vitesse et de fraîcheur. Mais notre vraie force, c’est la solidarité. »

« Mon entreprise me soutient beaucoup »
En parallèle du handball, Fanny mène une carrière professionnelle bien remplie. « Je suis chargée de dossiers chez TGS France, ce qui implique parfois des déplacements. Ce n’est pas toujours simple de tout concilier, mais mon entreprise m’accompagne énormément. »
Elle peut aussi compter sur un entourage compréhensif : « Mon compagnon est footballeur, il a aussi ses entraînements, donc il comprend parfaitement ce rythme de vie. On s’organise, et cet équilibre m’aide à rester épanouie. »
« Je déteste avoir les mêmes chaussures que les autres ! »
Avant les matchs, Fanny a ses petits rituels. « Je vérifie mon sac au moins trois fois ! » dit-elle. « Ensuite, je prends un moment pour me mettre dans ma bulle, écouter un peu de musique et visualiser le match. »
Et un détail ne lui échappe jamais : « J’ai une manie, j’observe toujours les chaussures des autres joueuses. Je n’aime pas avoir les mêmes ! »
Elle commence ensuite son échauffement seule : « C’est mon moment à moi, pour me concentrer et sentir que je suis prête. »
« Je veux vivre la montée avec Colombelles »
Ambitieuse, Fanny ne se cache pas : « Mon objectif, c’est clairement de monter avec Colombelles. On a tout pour y arriver, il faut juste garder la même exigence semaine après semaine. »
Et pour la suite ? Elle garde les portes ouvertes : « Si une opportunité se présente d’aller plus haut, je n’hésiterai pas. Mais aujourd’hui, je veux surtout donner le maximum ici. »
Julien Forte
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