Marion Bunel, rôle stratégique majeur dans le triomphe de Ferrand-Prévot

(Photo Team VISMA Lease)

Quelle journée incroyable pour la Normande Marion Bunel ! À seulement 20 ans, la jeune Normande a brillé de mille feux ce samedi lors de la 8e étape du Tour de France Femmes. Désormais au sein de la prestigieuse formation Team Visma Lease a Bike, Marion Bunel a été l’un des rouages essentiels de la victoire éclatante de Pauline Ferrand-Prévot, sa coéquipière, qui a triomphé en solitaire devant l’Australienne Sarah Gigante (AG Insurance-Soudal Team) et la Néo-Zélandaise Niamh Fisher-Black (Lidl-Trek).

Formée en Normandie, notamment au Vélo Club de Lisieux, Marion a réalisé un travail d’équipière exemplaire dans l’ultime ascension, plaçant un relais décisif avant de laisser la voie libre à la championne française. À l’arrivée, au micro d’Eurosport, elle n’a pas caché son émotion :

“Ça signifie énormément pour moi, je n’arrive pas à y croire. Je pense que maintenant, le Tour de France est la plus grande course au monde, et Pauline l’a fait aujourd’hui.”

L’objectif était clair : placer une coureuse de l’équipe dans l’échappée pour ensuite servir de tremplin dans le final. Une stratégie parfaitement exécutée, digne des plus grands plans tactiques de la formation néerlandaise.

“Je me préparais pour ça, mais pas à ce niveau-là. C’est vraiment incroyable. Il faut en profiter, car j’ai joué un rôle important dans cette dernière ascension, en faisant un gros relais pour elle. Quand je me suis écartée et que Pauline a attaqué… C’était le plan, et ça a parfaitement fonctionné.”

Déjà comparée à des stratégies employées par Wout van Aert au Giro, la tactique de Visma a de nouveau fait mouche. Et si l’émotion dominait à l’arrivée, Bunel sait que l’aventure n’est pas encore terminée :

“Il reste une étape. On doit rester concentrées, mais aussi profiter, bien sûr.”

Une belle promesse pour l’avenir du cyclisme féminin français et un nouveau coup d’éclat pour cette Normande dont le nom risque bien de résonner encore longtemps dans le peloton.

Julien Forte