
De Boulazac à Mulhouse, l’ascension de Mathéo Le Lann
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(Photo J. Forte Ligne Sport)
À 21 ans, Mathéo Le Lann s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa carrière en rejoignant Mulhouse. Après trois saisons de formation à Boulazac ponctuées par une première expérience dans le monde professionnel, l’arrière originaire de Caen revient sur son parcours, son année charnière, et son ambition pour la suite.
Peux-tu nous raconter ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Bien sûr ! J’ai commencé le basket au club d’Ifs à l’âge de 6 ans. Ensuite, j’ai rejoint le Caen Basket Calvados à 13 ans, grâce à David Onillon. J’y ai fait mes classes en passant par les U15 Élite, les U17 inter-région, puis les U18 France. Après ça, j’ai intégré le centre de formation de Boulazac, où j’ai évolué pendant trois saisons en Espoirs Pro B. Petit à petit, j’ai gravi les échelons jusqu’à signer un contrat stagiaire professionnel avec le club, ce qui m’a permis de prendre part à plusieurs matchs avec l’équipe première cette saison-là.
Quel a été le moment le plus déterminant dans ton parcours ?
Il y en a eu plusieurs, mais je dirais que le passage au centre de formation de Boulazac a vraiment été un tournant. Il m’a permis de continuer ma formation dans un cadre structuré et professionnel, et m’a ouvert les portes du monde pro avec ce contrat stagiaire.
Comment as-tu vécu la transition vers le monde professionnel ?
Je suis encore en pleine transition ! Cette saison, j’avais une double casquette espoirs/pros, même si j’ai surtout évolué dans le championnat Espoirs. Mais si on parle de mon intégration dans le groupe pro, elle a été assez naturelle. J’ai dû élever mon niveau de jeu, bien sûr, mais c’est ce que je cherchais. Et humainement, tout s’est fait facilement grâce au staff et aux joueurs.
Quel regard portes-tu sur ta saison ?
Un regard très positif. C’était une saison charnière pour moi : j’ai été à 100 % impliqué avec les deux groupes, Espoirs et Pros. Physiquement, c’était exigeant de tout combiner, mais j’ai adoré relever ce défi. D’autant plus que ça a porté ses fruits : on a réalisé une saison historique avec les pros en remportant le championnat de Pro B, et en Espoirs, j’ai pu performer individuellement tout en gardant en tête l’objectif collectif, dans un groupe très jeune où nous n’étions que deux dernières années.
Qu’as-tu retenu de ton passage en Pro B ?
C’était une expérience extrêmement enrichissante. J’ai eu la chance de faire partie d’un groupe expérimenté, qui m’a très bien intégré. En début de saison, les blessures m’ont offert du temps de jeu, et j’ai été bien accompagné : les gars m’ont conseillé, m’ont considéré comme un membre à part entière de l’équipe. Ça m’a mis en confiance et m’a permis de jouer mon jeu quand j’étais sur le terrain.
Quelles différences as-tu ressenties entre le niveau Espoirs et le niveau professionnel ?
Il y a deux grosses différences selon moi : l’intelligence de jeu et l’intensité physique. Le championnat Espoirs est très jeune, avec des profils très variés. On peut y dominer sans que ça garantisse une réussite au niveau supérieur. Pour moi, l’enjeu cette saison, c’était justement que ce que je produisais en Espoirs soit transférable au niveau pro.
Tu rejoins Mulhouse la saison prochaine. Pourquoi ce choix ?
Oui, j’ai hâte d’y être ! J’ai eu un très bon contact avec l’entraîneur, Frank Kuhn. C’est un club qui grandit depuis plusieurs années et qui se structure de mieux en mieux. Leur projet m’a tout de suite séduit.
Qu’est-ce qui t’a convaincu dans leur projet ?
C’est surtout l’accent mis sur le développement individuel des joueurs. Le coach m’a beaucoup parlé de l’importance du travail post-formation, ce qui m’a vraiment parlé. Et puis, ils ont intégré pas mal de jeunes ces dernières années dans leur projet, ce qui montre qu’ils font confiance à la nouvelle génération.
Quels seront tes objectifs là-bas ?
Pour l’instant, je n’ai pas encore beaucoup échangé sur des objectifs précis. Je vais arriver dans un nouveau cadre, dans un nouveau championnat. Le plus important, c’est de m’adapter vite. La suite viendra avec le travail, l’investissement, et l’envie de progresser.
Julien Forte
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