
National : Le Stade Malherbe s’en sort au bout de l’ennui
- 21 nov.
- 2 min de lecture
(Photo Ligne Sport)
Le Stade Malherbe Caen abordait cette treizième journée du championnat national avec la nécessité de se racheter. Éliminés quelques jours plus tôt en Coupe de France par le Bayeux FC, les caennais devaient absolument montrer un autre visage devant leur public. Pourtant, le Stade Michel-d’Ornano sonnait creux : seulement 9 000 spectateurs, une affluence inhabituellement faible, sans doute en réaction aux dernières prestations.
Une première période inquiétante
Si les Caennais avaient annoncé vouloir réagir, leur début de rencontre a rapidement douché les espoirs. Ivan Botella a bien tenté une frappe timide dans les premières minutes, mais ce fut l’unique éclair d’une mi-temps terne, brouillonne, sans mouvement ni intensité.
En face, Bourg-Péronnasse, pourtant avant-dernier du championnat, n’a pas tremblé. Les visiteurs, plus déterminés, ont su profiter des largesses canettes pour se procurer trois grosses occasions franches. À chaque fois, Anthony Mandrea a évité la catastrophe. Le gardien caennais, impérial sur sa ligne, a maintenu son équipe en vie, repoussant les tentatives adverses avec une autorité rare.
Lorsque l’arbitre a renvoyé les 22 acteurs aux vestiaires, les caennais ont quitté la pelouse sous les huées. Un symbole de la frustration d’un public qui attendait enfin un sursaut.
Des intentions… mais pas d’occasions
À la reprise, le Stade Malherbe a montré un peu plus d’envie, un soupçon d’agressivité et quelques mouvements mieux exécutés. Mais ces bonnes intentions n’ont jamais débouché sur de vraies situations dangereuses. Offensivement, les Caennais ont longtemps été amorphes, incapables de créer des décalages ou de mettre en difficulté une défense pourtant fragile.
Le match s’est enlisé dans une forme de torpeur, un spectacle terne, insipide, qui semblait se diriger tout droit vers un 0–0 logique.
L’éclair en toute fin de match
Et puis, dans un stade résigné, un dernier frisson. À la 95ᵉ minute, alors que tout semblait joué, Armand Gnanduillet, entré en jeu quelques instants plus tôt, a surgit pour délivrer les siens. À la réception d’un ballon mal repoussé, l’attaquant n’a pas tremblé : un geste simple, précis, libérateur.
Le Stade Malherbe s’impose 1–0, presque contre le cours du jeu, mais l’essentiel est là : une victoire, enfin.
Si ce but tardif apporte un peu d’air aux Canets, il ne doit pas faire oublier le contenu inquiétant du match. Longtemps dépassés par un adversaire pourtant en difficulté, les Caennais devront vite hausser leur niveau de jeu s’ils veulent remonter au classement et retrouver une dynamique positive.
Le public, lui, ne s’y trompe pas. Il a applaudi le but, mais reste exigeant. L’équipe devra montrer bien plus dès la prochaine journée pour reconquérir totalement son stade.
Julien Forte



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